Maiwann

Japon Jour 1

Cet article est le premier (et j’espère pas le dernier) d’un enchaînement de racontage de vie sur mon voyage au Japon. Non seulement ça me fait un endroit où poser ce qu’il se passe mais en plus je peux dire à ma maman de venir ici ! (Coucou Maman :D)

J’ai fait installer Signal à ma soeur et à des ami·e·s. On en est pas encore à avoir désinstallé Facebook, mais iels connaissent l’alternative et ça, c’est déjà pas mal. Une petite victoire et un clin d’oeil dans la poursuite de mon séjour à Lyon pour MiXiT. Si vous ne connaissez pas Signal, en gros, ça fait la même chose que What’s app mais en plus sympa parce que ce n’est pas Facebook derrière (Maman il faut vraiment que tu l’installes :) )

J’ai fait en sorte de ne pas beaucoup dormir entre samedi et dimanche. Je fais Paris -> Londres puis Londres -> Tokyo et il faudrait dormir durant toute la durée du second vol (de 16h à 2h du matin heure française) car l’arrivée est à 11h et je veux profiter au maximum.

Tout se passe sans anicroches à Charles de Gaulle, je ne suis pas à l’aise de voir les militaires mais c’est pas nouveau. J’ai une compote dans mon sac que m’a donné Camille, ça fera mon gouter. J’ai à la fois faim et l’estomac en vrac, c’est pas pratique. Sans doute l’intox alimentaire d’hier (chouette avant de partir ^^). J’angoisse un peu à l’idée de parler soit un anglais pas terrible, soit un japonais encore moins convaincant (et en plus je suis la seule à le parler dans le groupe). Je dis le groupe parcequ’on part à 6. Ca fait beaucoup de caractères différents à gérer, on va voir comment ça se passe. De toute façon, j’apprendrai sur moi-même et sur les relations humaines quoi qu’il arrive. Ah et puis on passe dans le Duty free de l’aéroport et je ne me sens vraiment pas dans mon milieu (encore que je n’y marchais pas pieds nus) #RichesRichesRiches

On monte dans l’avion pour Londres, le vol est hyper rapide j’ai à peine le temps de sortir mes cours de grammaire jap’ qu’on atterrit déjà. On se presse pour rien pour la correspondance. On embarque. J’adore le couloir d’accès à l’avion qui me rappelle lorsque j’allais ou partais de Tahiti. Ça me rappelle mon enfance. On monte dans le gros avion, j’ai essayé d’être chauvine mais c’est un Boeing donc je ne peux même pas me la ramener. Les sièges sur une rangée sont 3 groupes de 3. Ça en fait du monde. Les messages d’accueil sont à la fois en anglais, ou je ne comprends rien, et en japonais, ou je ne comprends pas plus mais je suis contente d’entendre la langue. Personne ne réalise que dans 12h on est au Japon.

Crédit: Mélanie Gleveau

Je découvre que les hublots sont super sophistiqués maintenant: une molette permet de les teinter pour qu’ils se foncent. Du coup il n’y a plus de volet pour les clore. C’est assez impressionnant à voir à l’oeil nu. (Voir la petite vidéo pour l’exemple)

Bon je suis un peu triste, je suis coté allée et je ne vois pas bien les nuages, et en plus l’hotesse de bord s’adresse sans cesse à moi dans un anglais irréprochable mais je marmonne quelques mots avec mon plus bel accent et elle me comprends une fois sur deux… Boarf on verra ça plus tard. On prend rapidement un repas et c’est le moment de dormir, 17h heure française. Au moment où ils éteignent les lumières, je réalise que nous sommes au moins 200 à vouloir dormir dans une boite de conserve volante commandée par quelques humains. Ce n’est… pas très rassurant mais enfin bon, ce n’est pas la première fois que je fais ça (même si l’inconscience de l’enfance aide pas mal).

Impossible de fermer l’oeil. Je ne me souvenais pas que l’avion était si bruyant, les écrans si lumineux, les sièges si inconfortables. Pourtant je persiste à rester les yeux clos, si je ne dors pas je médite, au moins je me repose pour garder le maximum de force pour le lendemain. C’est peine perdue, je ne fermerai pas l’oeil de la nuit, et c’est déjà l’heure du petit dej (je ne peux rien avaler mais on me fait judicieusement remarquer que c’est ptet parcequ’il est 1h du mat en France). Puis on se redresse et on enclenche l’aterrissage. A force de se rapprocher, on remarque les “champs inondés” qui après réflexion sont peut-être tout simplement des rizières. Que c’est compliqué de ne pas se sentir stupide dans un pays dont on ne connait réellement pas grand chose.

On arrive à l’aéroport. Je suis toute fière de me faire placer dans la file “Japan Passport only” mais le monsieur m’a dit “Ok” quand j’ai fait une tête bizarre. On sort de la douane, tout est écrit en kanji, je ne peux pas lire grand chose mais pour l’instant, évidemment, tout est encore doublé en anglais. Nous récupérons notre pass pour le train, des billets (avec peine) pour rejoindre Tokyo. Je vois enfin les fameux distributeurs de boissson avec des boissons pikachu _

On se presse pour attraper le train pour Tokyo, faisons une station et nous faisons éjecter par le monsieur qui doit en faire le ménage. On s’est trompé de sens en prenant le train sans en vérifier l’horaire… #StupidTourists C’est vraiment compliqué de ne pas gêner les locaux lorsque tu ne connais pas du tout les us et coutumes; j’ai la sensation d’être sans cesse sur le trajet des japonais c’est pas super pratique mais j’espère que ça va s’améliorer avec le temps.

On prends le train dans le sens inverse, correspondance à Shinjuku. Je suis fatiguée mais je n’ai pas envie de dormir. Par contre parfois le sol tangue sacrément. On arrive à notre “guest house” petit mais sympa, je suis contente car je vais pouvoir tester les chaises placées au sol, les toilettes japonaises et les douches/bains japonais. Nos hôtes nous ont recommandé un onsen, les bains publics japonais, j’ai vraiment hâte d’y aller ^^

Je meure de faim, nous allons manger dans un mini restaurant où (heureusement) le menu est en anglais (sinon on aurait tout choisi au pif). On choisit nos plats comme dans un resto français mais le principe est celui d’un isakaya où les plats sont amenés au milieu de la table et les convives partagent.

Crédit: Mélanie Gleveau

Et c’est l’heure de rentrer pour écrire, chercher un sujet pour BlendWebMix (je ne sais vraiment pas si je vais proposer quelquechose, avec une nuit blanche c’est difficile de se décider !), et DORMIR !!

Plan pour la suite: Tester le plus vite possible les onsens, aller méditer dans un parc, réaliser qu’on est au Japon, être plus à l’aise pour communiquer avec des japonais·es.

NB: Lorsque l’on s’asseoit sur les toilettes elles redémarrent comme un vieux PC windows… c’est normal ?

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